Isolation du plafond : comment la réussir ?
Vos problèmes de déperditions énergétiques et votre facture qui grimpe, vous êtes résolument déterminé à les enrayer. Tout comme les nuisances sonores que vous subissez quotidiennement, d’ailleurs ! Pour votre confort thermique mais aussi phonique, une solution toute simple existe : l’isolation du plafond. Voyons comment bien isoler cet endroit si stratégique d’une habitation.
Isolation thermique du plafond
Plafond du grenier
Ce ne sont pas moins de 30 % de déperditions de chaleur qui peuvent s’observer dans les combles ! Thermiquement parlant, autant dire que l’espace sous toiture ne doit pas être négligé. Pour savoir comment isoler cette pièce, cela dépendra en grande partie de son utilisation future :
- isolation des combles perdus : en pareille situation, il convient d’isoler le sol du grenier, ou le plafond de la pièce inférieure ;
- isolation des combles aménagés : pour une surface habitable, mieux vaut en revanche opter pour l’isolation de la toiture. Celle-ci peut-être faite soit par l’extérieur, avec la technique du sarking par exemple, soit par l’intérieur en isolant les rampants.
Plafond du sous-sol
Également appelé plancher bas, le plafond d’une cave ou d’un garage peut représenter jusqu’à 10 % des déperditions thermiques. Pour vous prémunir contre ces pertes, mais aussi contre de potentielles infiltrations d’humidité, il faut apporter une isolation et une bonne ventilation à ces pièces. Ici, la contrainte majeure sera d’employer un isolant thermique résistant à l’humidité :
- polystyrène expansé (EPS) ;
- polystyrène extrudé (XPS) ;
- panneau polyuréthane (PUR) ;
- panneau polyisocyanurate (PIR) ;
- mousse expansive.
Plafond entre deux étages
Les planchers peuvent eux aussi engendrer jusqu’à 10 % de la déperdition énergétique d’une habitation. Isoler le plafond d’une pièce de vie située entre deux étages n’est donc pas anodin. Plusieurs méthodes sont possibles pour obtenir un plafond parfaitement étanche :
- faux plafond : cette technique consiste en l’ajout sous le plafond d’une ossature dans laquelle est introduit un matériau isolant, idéalement léger. Cela peut par exemple être de la laine de roche, du liège ou de la mousse polyuréthane. Si cette méthode abaisse la hauteur sous plafond, elle permet néanmoins de camoufler aussi des câbles électriques disgrâcieux ;
- plafond tendu : appréciée pour ses qualités esthétiques, cette technique d’isolation consiste à apposer une toile thermoplastique à chaud ou du polyester enduit à froid. Bien qu’efficaces, les matériaux isolants utilisés sont synthétiques. Il convient donc d’utiliser du PVC certifié non toxique.
Isolation acoustique du plafond
Les occupants de l’appartement au-dessus du vôtre manquent de discrétion ? Vous vivez dans une maison individuelle mais, lorsque vos enfants jouent, ils font un vacarme de tous les diables ? Pour une bonne isolation de plafond, il est important de comprendre à quel type de bruit vous faites face.
Bruits solidiens
Cela fait référence aux bruits d’impact, tels que vibrations, bris, talons… Ce type de nuisance se propage à travers les murs, cloisons, plafonds et sols. Plusieurs solutions d’isolation existent pour les résorber :
- création d’un plafond suspendu (sous le plafond existant) : pose d’une ossature métallique longue portée, de façon à amortir encore plus la propagation des sons à travers la structure. Les isolants insérés peuvent être des plaques de plâtre dédiées à l’isolation phonique, des laines minérales, du liège expansé ou de la ouate de cellulose en rouleaux ;
- création d’une chape flottante (au-dessus du plafond existant) : ossature en lattes posée sur une dalle béton ou un plancher bois. Celle-ci doit être désolidarisée des murs, de façon à éviter la propagation des sons.
Bruits aériens
Discussion, musique, télévision… autant de bruits qui, comme leur nom l’indique, se répandent d’abord dans l’air intérieur, avant d’être diffusés par les parois et planchers. Contre ce types de nuisances, plusieurs matières isolantes peuvent se montrer efficaces :
- ouate de cellulose ;
- mousse absorbante ;
- laine de chanvre ;
- fibre de lin ;
- etc.
Pour en savoir davantage sur les performances des isolants, consultez leur coefficient d’absorption (αW).
Bon à savoir :
Les bruits extérieurs, tels que le trafic routier ou ferroviaire, peuvent évidemment également être réduits. Cela passera non pas par l’isolation du plafond, mais par celle des façades (ITE), des murs intérieurs ou encore par le choix des fenêtres et vitrages.
Faire des économies sur sa facture énergétique, diminuer son impact environnemental, réduire les pertes de chaleur ou encore profiter d’un agréable confort acoustique. Autant d’avantages résultant d’un plafond bien isolé, et dont il serait fort dommage de se priver…